Livre d'artiste, papier, découpes, 15 x 20 cm, 2025
Le Petit Chaperon rouge revisite le conte à travers la matière même du papier, où chaque pli, chaque découpe et chaque texture évoquent la tension entre l’innocence et le danger.
Ici, le récit n’est plus une suite de mots, mais un espace à traverser, à effleurer. Le papier devient la forêt — à la fois refuge et piège — dans laquelle le spectateur s’aventure. Chaque page s’ouvre comme une clairière. Le geste de tourner une page devient un acte symbolique : le lecteur n’est plus simple observateur, mais voyageur.
Le papier, par sa souplesse et sa transparence, permet de raconter autrement. La découpe et la superposition de la matière ouvrent des zones de mystère. On lit autant avec les doigts qu’avec les yeux.
Le conte, lui, se déploie par fragments. Rien n’est montré directement : c’est à travers l’ombre, à travers la texture de la couverture que l'on devine la présence du loup.
Ce travail s’inscrit dans une recherche plus large sur le livre comme espace d’expérience. Le livre devient un objet à habiter, un lieu d’immersion sensorielle.
Le Petit Chaperon rouge n’est plus une histoire que l’on raconte, mais une expérience à vivre, à construire soi-même au fil des pages.